La nature peut être source d’emploi, c’est ce qu’on verra avec le gérant de l’épicerie biologique ou avec les élèves du lycée agricole de Brie.
Le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) Bougainville forme, depuis plus de 10 ans, une quinzaine de maraîchers bio par an. 2017 est une année exceptionnelle puisqu’il va former 40 stagiaires.
Le CFPPA de Brie est le seul de la région à proposer une reconversion dans le bio grâce à son brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole maraîchage bio. « Tous les ans, je reçois environ 150 demandes d’inscriptions », nous explique Romain de Swarte, responsable de la formation et de poursuivre : « Nous sélectionnons, de préférence, des personnes qui ont des projets et qui ont déjà fait une immersion dans le monde agricole, chez un maraîcher. »
Cette formation est ouverte aux demandeurs d’emploi, mais également aux salariés en activité souhaitant se reconvertir. Les apprenants sont âgés entre 35 et 40 ans en général. « Certaines personnes qui s’inscrivent ont des niveaux d’études et de salaires élevés. », nous dit Romain. « Le public de cette formation est très urbain, parfois issu de la ruralité et qui veut revenir à des choses essentielles ».
Si vous aimez l’extérieur, la nature, le CFPPA vous aide à une reconversion professionnelle de bûcheron.
Renseignements au 01 60 62 33 33 www.cfppa-bougainville.fr
Il était restaurateur, aujourd’hui épicier bio. Sylvain Gautier cultive ses propres produits naturels avec un maraîcher.
En quoi consiste le maraîchage bio ?
C’est un maraîchage sans aucun intrant chimique. La lutte contre les parasites se fait avec des produits strictement encadrés à base de produits naturels. Une fois par an, des organismes officiels contrôlent les terres cultivées. Il y a également des visites surprises. Le label peut se perdre à tout moment. Nous avons fait le choix de n’utiliser aucun intrant chimique sur les principes de la permaculture. Sur une même parcelle, nous cultivons plusieurs variétés de légumes qui auront des incidences positives sur les autres cultures (exemple : le basilic avec la tomate).
Avez-vous une certification ?
La surface est trop petite pour être prise en compte par les organismes. Chez nous, la transparence passe par un lien direct avec le public. On ouvre nos portes aux personnes désireuses de connaître le principe de la permaculture. On organise également régulièrement des chantiers participatifs.
La ville a modifié le plan local d’urbanisme. Qu’est-ce que ça vous a apporté ?
Je possède des terres familiales qui sont en zone naturelle où aucun élément de construction est possible. Lors de la dernière modification du plan local d’urbanisme, j’ai fait une demande pour qu’elles basculent en terres agricoles. La demande a été acceptée et la validation du PLU me permet aujourd’hui de poursuivre mon projet en pouvant construire et cultiver sous serre.
Avez-vous suivi une formation pour cela ?
Personnellement, je ne suis pas spécialiste mais je suis en partenariat avec Nathalie Ripouteau qui possède une formation de maraîchage biologique au CFPPA de Brie, ainsi qu’une formation en permaculture au jardin du Bec Hellouin en Normandie et auprès de Steeves Reed, fondateur de l’université populaire de permaculture. Notre principe, c’est le respect du cycle de la vie et des interactions entre les différentes plantes pour en tirer le meilleur parti.