Au 2, rue de la Madeleine, se trouve un porche en grès dont l’arc est en plein cintre et orné de ferrures forgées représentant deux fleurs de lis (ou fleurdelisées).
En observant la façade de l’habitation, vous pourrez remarquer le profil élancé de la toiture à trois pans. Cette imposante entrée est le vestige du grenier à sel, entrepôt de la gabelle construit à la fin du XVIe siècle. La gabelle, ou taxe sur le sel, est temporairement instaurée par Saint Louis pour financer sa croisade en 1 248. Un siècle plus tard, elle sera imposée définitivement par le pouvoir royal qui en conservera le monopole de la vente jusqu’à la Révolution Française. Cette taxe, impopulaire et inégalitaire en fonction des régions, touche un aliment nécessaire pour la cuisine, l’entretien et surtout la conservation de denrées alimentaires jusqu’au XIXe siècle. À proximité de ce vestige, des fouilles archéologiques ont révélé un atelier et son four de potier médiéval, des habitats mérovingiens et carolingiens, et une structure gallo-romaine encore bien mystérieuse.
Quand à la dénomination de la rue de la Madeleine, elle proviendrait d’une ferme installée dès le XVIe siècle dont l’enseigne était Sainte Marie-Madeleine.