Situé à l’entrée du chœur de l’église Saint-Étienne, ce lutrin en forme d’aigle servait de pupitre pour soutenir les livres de chants (aujourd’hui, il est plutôt utilisé pour soutenir l’Évangile).
Ce type de meuble a rarement survécu au vandalisme des siècles derniers. Celui-ci n’est pas daté précisément et n’est pas classé dans l’inventaire du patrimoine mobilier français. Il est constitué de deux parties : en partie basse, un pied en bois sculpté et doré. En partie haute, un aigle aux ailes déployées enserre de ses griffes un serpent et repose sur un globe céleste orné d’étoiles. Dans les Actes des Apôtres, le serpent s’en prend à ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle. Ici, il est vaincu par l’aigle, attribut de l’évangéliste Saint Jean. Le globe est le symbole de la souveraineté universelle de Dieu. Les plumes du rapace sont particulièrement bien détaillées. Pour plus de dynamisme, ses pupilles sont peintes en noir et l’intérieur de son bec en rouge. Les parties les plus abîmées laissent apparaître l’apprêt (en blanc) et le bol d’Arménie (rouge), couches successives qui servent à recevoir la dorure. En 2013, ce lutrin a bénéfi cié d’une restauration. Son pied, qui était à l’origine entièrement doré, a été partiellement peint en vert afi n de l’harmoniser avec les autres objets liturgiques de l’église.