Après avoir formé les bénévoles associatifs, la ville organise des sessions de sensibilisation auprès des élèves des écoles élémentaires et maternelles. Reportage à l’école Claude-Tournier
« À l’aide ! À l’aide ! » Pendant que leurs camarades sont allongés au sol, ces élèves de CM2 alertent les secours. Pas de panique, cependant : il ne s’agit que d’un exercice. Auprès d’eux, un formateur de la Protection civile distille ses conseils : « L’objectif maintenant c’est de mettre la victime, inconsciente et qui respire, sur le côté en position latérale de sécurité. Et il faut appeler rapidement les secours. » Avec attention, les enfants écoutent les consignes et les mettent en application. Cette séance de sensibilisation de plus de 2h est organisée par la ville, en partenariat avec la Protection civile de Seine-et Marne.
Cela fait partie des actions menées afin de favoriser l’apprentissage des gestes qui sauvent auprès des habitant.e.s. « Notre objectif, c’est d’augmenter le maillage de personnes formées au secourisme au sein de la population », indique Marc Nunes, Conseiller municipal. « L’idée étant de donner les connaissances suffisantes à chaque personne pour intervenir en toute sécurité et ainsi de réduire le délai d’intervention en cas d’accident ou de malaise. Une personne formée aura moins peur d’intervenir. » En septembre et octobre dernier, par exemple, une vingtaine de responsables associatifs ont été formés gratuitement au PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1).
Cette année, après une dizaine de professeurs volontaires, ce sont 469 élèves qui vont être sensibilisés et formés aux bases du secourisme dans l’ensemble des écoles de Brie.
Savoir agir
Après avoir suivi une présentation théorique, les élèves passent donc à la pratique : comment identifier si une personne inconsciente respire, la mettre en position latérale de sécurité, prévenir les secours. Les élèves se prêtent au jeu volontiers : « Je pense que c’est utile », estime Philomène, 11 ans. « Si une personne est inconsciente ou en danger, on peut la protéger. Ça va m’aider si un jour je vois quelqu’un en danger. » Et que faire quand une personne ne respire pas ? Le formateur présente alors le défibrillateur, et explique comment s’y prendre pour faire un massage cardiaque. En insistant bien sur un point : « Chaque minute de perdue sans intervenir, c’est 10% de chances de survie en moins pour la victime. »
C’est donc consciencieusement que les élèves s’appliquent à intervenir sur les mannequins qui sont à présent placés devant eux. « C’était important de connaître tous ces gestes », raconte Alexis, 11 ans, à l’issue de la formation. « Ça nous a aussi sensibilisés aux dangers qu’il peut y avoir dans la vie : le feu, les accidents de la route, l’électrocution, la noyade… » En fin de séance, les élèves se sont vus remettre des petits brassards rappelant le numéro d’urgence : le 112. Satisfaite, Philomène conclut : « Tout ça, ce sont plein de petits gestes, mais qui peuvent sauver une vie. »